Restaurer les valeurs du sionisme dans la société israélienne

vendredi 10 juillet 2009


par Antoinette Bremond

Dans un pays, dans un monde où tout est « compliqué », on a tendance à tout simplifier, mettant la société en catégories : la Bible, c’est pour les religieux ; l’université, pour les laïques ouverts, universalistes ; les sionistes sont des gens de droite, d’extrême droite, des religieux. Et bien non ! Il suffit d’ouvrir la télévision, chaîne 1, à la sortie du shabbat à 20h30, pour entendre la section de la Tora du jour commentée par deux Juifs sans kippa. De se rappeler que les premiers sionistes étaient socialistes, non religieux et d’apprendre que, depuis deux ans, un mouvement d’étudiants, Im tirtsou (Si vous le voulez), se répand dans toutes les universités du pays avec comme but : la seconde révolution sioniste.

Im Tirtsou

Théodor Herzl, lors du Premier Congrès Sioniste de Bâle, avait prononcé cette phrase célèbre : « Si vous le voulez (en hébreu : im tirtsou), ce ne sera pas un rêve. » Mais où en est-on aujourd’hui dans la société israélienne ?
Où en est le rêve de Herzl ? Sionisme, post-sionisme, anti-sionisme ? La lassitude face au conflit israélo-palestinien, ce ras le bol engendrant le désir qu’on en finisse une fois pour toutes, à n’importe quel prix, et l’influence des post-sionistes et des nouveaux historiens, tout cela pose question : y a-t-il un avenir ici pour un Etat juif indépendant, ou faut-il renoncer à ce rêve d’Herzl et envisager un Etat de tous les citoyens, sans plus de référence au peuple juif ?

Ronen Shoval, 28 ans, né à Ramat HaSharon dans un foyer laïc, étudiant en philosophie, explique pourquoi la nécessité de créer un mouvement sioniste non religieux lui est apparue urgente. « Quand j’étais jeune, je pensais que j’étais venu trop tard : les pionniers, mes grands parents luttant dans les organisations comme la Hagana et l’Irgoun pour permettre la naissance de l’Etat d’Israël…, c’était du passé. J’étais né dans un monde très matérialiste, tout était déjà fait. Mais, c’est au moment du désengagement de la Bande de Gaza que je compris que rien n’était terminé, que ce désengagement remettait en cause toute notre histoire collective. Puis il y eut la deuxième guerre du Liban lamentablement préparée et dirigée, soldée par la mort de tant de mes amis. »

Avec un groupe d’amis, Shoval repense à la situation, à l’évolution du sionisme des fondateurs. La première révolution sioniste, comme les autres révolutions idéologiques du 20ème siècle, socialisme, fascisme, communisme, a expiré. L’idéal des fondateurs s’est évaporé. Les sionistes religieux vont-ils être les seuls à faire barrage à cette entreprise de découragement collectif ? Shoval veut relever le défi et faire renaître les valeurs du sionisme auprès des étudiants. « Ce que l’Agence Juive fait dans les universités à l’étranger, pourquoi ne pas le faire sur les campus israéliens. Proposer aux étudiants influencés par le post-sionisme de droite et de gauche, une autre voie alternative. Restaurer les valeurs du sionisme et du judaïsme en dehors de tout aspect religieux ou politique. Remettre l’idéal sioniste à sa place, au centre : que se lèvent des poètes sionistes, des écrivains, des universitaires sionistes. »

Lors de certains rassemblements ou conférences à l’Université Hébraïque de Jérusalem au mont Scopus, ce mouvement activiste ressemble à un quelconque mouvement de jeunesse, avec un panneau sur lequel est fixé un drapeau israélien. Ces jeunes étudiants portent des tee-shirts avec le portrait de Theodor Herzl, de Golda Meir, de Moshe Dayan, Menahem Begin, Itzhak Rabin ou du rabbin Avraham Kook, et proposent des pochettes avec le portrait de Yossef Trumpeldor (tué par les Arabes en 1920). « Tous nos héros ! »

« Mais ce sionisme des débuts, il nous faut le renouveler pour qu’il puisse être entendu par cette nouvelle génération. Ne pas simplement utiliser le langage des sionistes comme Yossef Haïm Brenner (écrivain tué à Jaffa en 1921). Trouver notre langage, être à la mode, être « cool »… Le sionisme est « cool ».

Bien sûr, ce mouvement rencontre beaucoup de critiques. « Pourquoi traitez-vous d’anti-sionistes tous ceux qui ne pensent pas comme vous ? ». Pour Yariv Oppenheimer, directeur général de La paix maintenant, le mouvement de Shoval est nationaliste et radical. Ses adhérents disent qu’ils veulent restaurer la fierté sioniste dans le peuple juif, mais en réalité, c’est un mouvement de droite qui préconise le Grand Israël. Leurs valeurs ne sont pas celles du sionisme mais celles du fascisme : par exemple, pour eux un Palestinien n’a pas le droit de manifester quand son pays est pillé et les Arabes vivant en Israël ne sont pas autorisés à critiquer l’Etat.

Pour Shoval ces critiques sont injustifiées : « Nous ne sommes ni fascistes, ni racistes. Par exemple nous avons signé une pétition en collaboration avec les Druzes et les Circassiens pour défendre leurs droits auprès de la Haute Cour de Justice. Ce n’est pas Zeev Jabotinsky qui est notre symbole, mais Herzl. Nous n’avons pas une position unilatérale au sujet des implantations en Judée Samarie, et n’avons pas pris part aux manifestations de la droite religieuse sioniste à Hébron. Dès le début, nous nous sommes présentés comme un mouvement modéré, de telle manière que les étudiants de droite comme de gauche peuvent y trouver leur place. »

« Dans les pas des fondateurs du sionisme, mouvement national du peuple juif, nous proclamons notre droit à un Etat indépendant et souverain sur la terre d’Israël avec Jérusalem unifiée comme capitale ; ceci est un droit inhérent, ne pouvant être contesté. Tout Juif aspire à revenir à Jérusalem, qu’il soir religieux ou non. Jérusalem est un symbole très fort pour des millions de Juifs de la diaspora, le moteur du retour à Sion, du retour à la maison. Mais en même temps nous jugeons qu’il est légitime de réfléchir et de parler d’une éventuelle division de Jérusalem dans le contexte des populations qui y habitent. »

« Nous ne nous intéressons pas à la politique, et Im Tirtsou n’appartient à aucun parti. Le sionisme est l’affaire de chacun. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. »

Ce mouvement compte actuellement 1000 étudiants inscrits et cotisant entre 20 et 100 euros par an. 6000 personnes participent aux conférences et projets communautaires. Son quartier général est à l’Université Hébraïque de Jérusalem. Im Tirtsou existe également dans huit autres centres universitaires : l’université de Ben Gourion à Beershéva, l’université de Bar Ilan à Ramat Gan, le collège Sapir à Sdérot, les universités de Tel Aviv et de Haïfa, le centre universitaire d’Ariel en Samarie, le collège académique d’Emek Yezréel et l’institut de Technologie à Holon.


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Les « réfugiés » arabes : une invention ?

lundi 6 juillet 2009



Nous sommes depuis des années inondés par le flot ininterrompu de la litanie du malheur des « palestiniens » (comme s’il n’y avait pas dans le monde des situations autrement plus tragiques et désespérées…) et par la non moins sempiternelle plainte venant des éternels réfugiés arabes (comme s’il n’était pas entretenu artificiellement par le monde arabe…).

Réfugiés, dites-vous ? Ceux qui ont parcouru parfois quelques kilomètres pour rejoindre les zones occupées par la Légion arabe en attendant la « libération » de la Palestine en 1948-49 ? Si l’on suit avec précision la définition du statut de réfugié de l’ONU, plus de soixante ans après, il ne devrait plus y en avoir beaucoup, leur descendants étant légalement exclu de ce statut. Et bien non, les statistiques augmentent à mesure que leur nombre réel diminue, c’est surtout un moyen de perpétuer le sursis du pays refuge des Juifs.

Déplacés, alors ? Immigrés ? Ré-émigrés ? Les termes sont polémiques, mais dans tous les cas, le mot « réfugié » n’est adéquat que dans le cas des Arabes et des Juifs ayant été forcés de quitter leur domicile et leur travail d’une expulsion ou de la guerre. Une responsabilité partagée, donc. Mais le « réfugié palestinien » dispose d’un statut à part : il doit rester ad vitam eternam un réfugié, mais un réfugié qui n’exige pas une compensation ou un retour à la vie normale. Qu’il soit interdit de dizaines de professions et interdit de liberté de domicile au Liban ne soulève aucune indignation chez les défenseurs des « réfugiés ». On ne lui demande pas de vivre comme il l’entend. C’est un réfugié utile. Une arme stratégique. Un réfugié qui vit à la charge des Nations Unies (et de son principal bailleur de fonds, les USA) et qui réclame l’expulsion des juifs.

En clair, un pseudo-réfugié qui veut voir des réfugiés (tels que les sépharades expulsés du monde arabe) devenir de véritables sans-refuge…

Paradoxe : l’UNRWA a accordé à Gaza le statut de réfugié à « tout arabe [c'est-à-dire à l'exclusion des juifs] ayant vécu depuis au moins deux ans en Palestine mandataire ». Curieuse définition qui s’apparente plutôt à une définition du statut du migrant. Deux ans ?… Les Juifs qui vivent en Palestine mandataire depuis plus de 50 ans, n’ont-ils pas alors plus de droits à être reconnus comme autochtones ?

Autre paradoxe : la puissance mandataire distinguent les « Palestiniens » des « Arabes »… Distinction importante à relever : les « Palestiniens » désignent les Juifs pour les Britanniques. Ce sont donc eux, les véritables habitants de la « Palestine ». Il est bien sûr notoire que l’identité palestinienne est un régionalisme arabe combiné à un irrédentisme antijuif…

Ainsi, les propagandes ont profité du manque de sources fiables côté arabe, contrastant avec la somme d’archives que l’État hébreu s’est efforcé de réunir et de conserver à destination des historiens. C’est aussi une des raisons pour laquelle on trouve autant de publications (certaines intéressantes et d’autres malhonnêtes) sur le point de vue israélien de la question. Et l’expulsion des Juifs du monde arabe ? Ils représentent un marketing bien moins rentable que la surenchère victimaire des Arabes de Palestine…

Plutôt que de faire la critique des « nouveaux historiens » israéliens – qui ont découvert que la guerre civile de 1947-48 et la guerre d’indépendance de 1948-49 s’est soldée par des déplacements de population – et plutôt que de rechercher de multiples « Plan Dalet » censé faire des réfugiés une politique intentionnelle, je vous propose de reprendre la trame des événements à partir des déclarations des protagonistes…

Et certaines déclarations mettent clairement en doute la version de l’histoire arabe d’une expulsion manu militari de civils désarmés… Cet article complète le précédent qui montrait en images l’expulsion manu militari des Juifs de Jérusalem…

Les nuances de l’histoire sont incompatibles avec l’unilatéralité des affres de la propagande…

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2 octobre 1947 : Assemblée juive de Palestine,
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir la paix et établir une coopération prospère entre juifs et arabes ».

29 novembre 1947: plan de partage de l’ONU

30 novembre 1947 : Agence juive,
« La chose la plus importante aujourd’hui est le désir de notre communauté de chercher la paix et sa détermination à coopérer avec les arabes. »

30 janvier 1948 : Ash Sa’ab (journal de Jaffa),
«Tous ceux qui abandonnent leur maison, surtout les plus riches, ou leur travail forment notre cinquième colonne. Dès les premiers indices de tension, ils s’en vont. »

8 mars 1948 : Comité National Arabe,
« Ordre est donné aux hommes ne pouvant combattre, femmes, enfants et vieillards de toutes les parties de Jerusalem de quitter leurs maisons. Toute opposition à cet ordre est un obstacle à la guerre sainte (jihad) et restreindra les opérations de nos combattants (mujahidin), dans ces districts. »

30 mars 1948 : AsSarih (journal de Jaffa),
« Les villageois sont notre honte, ils abandonnent leurs villages avant même d’avoir vu le moindre juif. »

Début avril 1948: les « irréguliers » arabes annoncent le prochain bombardement de Haifa et du mont Carmel.

22 avril 1948 : Aubrey Lippincott, Consul Général américain à Haifa,
« Les leaders arabes, dominés par le mufti local, exhortent les arabes de quitter la ville, ce qu’ils font en grand nombre. »

23 avril 1948: la ville de Haifa passe sous contrôle de la haganah.

23 avril 1948 : New York Times,
« Des milliers d’Arabes quittent la ville et rejoignent des régions contrôlées par les armées arabes, craignant que les juifs n’atteignent le pont de Rushmiya entre la Samarie et le nord de la Palestine. »

23 avril 1947 : Jamal Husseini, dirigeant le Haut-Comité Palestinien,
« Les arabes ont préféré abandonner leurs maisons et leurs biens et quitter la ville, plutôt que d’accepter la proposition des juifs de rester. »

26 avril 1948 : Rapport britannique de police de Haifa,
« Nous constatons tous les efforts faits par les juifs pour persuader la population arabe de rester et de continuer à mener leur vie habituelle, à ouvrir leur magasins, et pour leur assurer qu’ils sont en sécurité. »

Fin avril 1948 : Golda Meir est à Haifa pour convaincre les autorités arabes de rester; convaincues de la prochaine défaite juive, elles partent de peur d’apparaître comme traîtres à la cause arabe en ayant traité avec les ennemis.

3 mai 1948 : Time,
« En déplaçant les travailleurs arabes de Haifa vers le Nord, les leaders arabes espéraient paralyser tout vie à Haifa et faciliter la réddition de la ville. »

16 août 1948 : George Hakim, évêque catholique de rite grec-orthodoxe de Galilée, dans le journal Sada alJanub,
« Les leaders arabes ont promis aux Arabes que leurs armées allaient écraser les gangs sionistes très rapidement et qu’il n’y avait pas à avoir peur d’un exil. »

2 octobre 1948 : The Economist,
« Les Arabes qui resteraient à Haifa et accepteraient la protection des juifs étaient menacés d’être considérés comme des renégats et d’en subir les conséquences. »

12 août 1948 : John Bagot Glubb, dit Glubb Pacha, commandant de la Légion arabe, dans le London Daily Mail,
« Les villages étaient fréquemment abandonnés avant même qu’ils soient menacés par les progrès des combats. »

19 février 1949 : Filastin (journal jordanien),
« Les États arabes ont exhorté les Arabes de Palestine à quitter leur maisons temporairement, afin de ne pas entraver l’invasion des armées arabes. »

1949 : Haled AlAzm, premier ministre syrien, dans ses Mémoires,
« Depuis 1948, nous réclamons le retour des réfugiés. Mais nous avons nous-mêmes étaient ceux qui les encouragèrent à quitter leurs maisons. Quelques mois ont séparé le moment où nous les appelions à partir, et le moment où nous avons appelé les Nation-Unies à adopter une résolution demandant leur retour. »

4 mars 1949 : New York Times,
« Après l’armistice israélo-egyptienne, les observateurs conseillaient à juste titre la population arabe de rester. Le gouvernement israélien leur avaient donné des garanties concernant la sécurité des personnes et le maintien de leurs droits. Cependant, aucun effort n’a été fait de la part de l’Egypte, de la Transjordanie, ou même de la commission palestinienne de conciliation de l’ONU, pour demander aux arabes de Faluja [entre Tel-Aviv et Beersheba] de rester. »

octobre 1949 : Mussa Alami, dans le Middle East Journal,
« Les Arabes de Palestine avaient quitté leurs maisons. Mais ils conservaient l’espoir intact. Les armées arabes étaient sur le point d’entrer en Palestine pour sauver la terre musulmane [dar alIslam], et jeter à la mer le sionisme, ses rêves et les dangers qu’il représentait pour nous. Le 14 mai 1948, des foules arabes prenaient la route des frontières de la Palestine, accueillant avec enthousiasme les nouvelles de l’avancée des combattants arabes [mujahidin]. Les jours passèrent, accomplissant leur mission sacrée, mais les armées arabes ne sauvèrent pas le pays. Ils ne firent rien d’autre que laisser échapper Acre, Sarafand, Lyyda, Ramleh, Nazareth, le reste de la Galilée et la majeure partie du sud. Alors l’espoir de victoire les quitta. Au moins, ils ne vivaient pas dans le pays tenu par les Juifs. »

8 juin 1951 : Habib Issa, dans AlHoda (journal libanais),
« Le Secretaire Général de la Ligue Arabe Azzam Pacha a garanti aux Arabes que l’occupation de la Palestine et de Tel-Aviv ne serait qu’une simple promenade militaire et qu’il serait facile de jeter les juifs dans la Méditerranée. Le conseil fraternel fut donné aux Arabes de Palestine de quitter leur biens afin de rejoindre temporairement les pays frères voisins. »

Abdallah de Jordanie, Mémoires :
« La tragédie des Palestiniens est que leurs leaders leur ont fait la fausse promesse que derrière eux 80 millions d’Arabes et 400 millions de musulmans allaient miraculeusement venir à leur rescousse. »

Yigal Allon, général de la hagannah :
« Les villes de Ramle et Lod servaient de base pour les irréguliers arabes pour attaquer les convois juifs et les villages juifs environnants, bloquant la route stratégique pour Jérusalem qui était assiégée. Les arabes ont rejoint la région dominée par la Légion arabe à quelques kilomètres de là. »

Benny Morris, La naissance du problème des réfugiés arabes, Cambridge :
« Les commandants israéliens n’ont pas été confronté au dilemme moral posé par l’expulsion des populations arabes : les plupart du temps, les soldats de la haganah arrivaient dans des villages vidés de leurs habitants, où ne subistaient que les irréguliers arabes. »


à Contre-Courant
Réflexions critiques sur l’actualité, les médias et l’histoire : http://contrecourant1.wordpress.com
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Expédition intéressante dans les profondeurs du Vatican

mardi 30 juin 2009



En 70 de l’ère courante, Rome part à la conquête de la Judée. Du 1er juillet au 26 août, les soldats romains assiègent Jérusalem. Le 28, la cité juive tombe. Le Temple d'Hérode est incendié, de nombreux bâtiments rasés. Quelques mois plus tard, à Rome, le conquérant de Jérusalem, Titus, exhibe les trésors volés dans le Temple. Parmi ceux-ci, la Ménorah, le fameux chandelier sacré à sept branches, ainsi que la Table des pains de proposition.

Ces objets, d'une très grande valeur, ont disparu. Que sont-ils devenus ? En croisant différentes sources, on apprend qu’un témoignage oculaire datant de 1939 la situe clairement dans les très mystérieuses caves du Vatican…

Victor-Emmanuel III, prince de Naples, règne sur l’Italie depuis le début du siècle. Il aura cinq enfants, dont quatre filles. Son fils unique, Umberto, sera donc le seul et dernier héritier du trône. Mais voici que son successeur, le futur roi Humbert II d’Italie, tombe gravement malade. Le roi Vittorio, consterné, entend alors parler des miracles d’un rabbin natif de Gabès, kabbaliste et Grand-rabbin de Libye (colonie italienne à l’époque), rabbi Itshak Haï Bokobza.

Dépêché sur les lieux, rabbi Itshak réussit, grâce à ses influentes bénédictions, à guérir le prince dauphin Umberto. Afin de rétribuer gracieusement le sage pour son précieux secours, il lui propose d’exaucer, dans la mesure du possible, ses souhaits. Le rav, après mûre réflexion, n’eut qu’une seule requête : qu’on lui donnât la possibilité de contempler la Ménorah d’or massif du Temple de Jérusalem, entreposée dans les caves du Vatican.

Hélas, le roi, qui n’avait point d’autorité sur le Vatican, ne put satisfaire sa demande. Le rav, n’ayant pas d’autre vœu, l’en remercia et s’en retourna dans sa contrée. Mais le roi d’Italie ne put en rester là et joua de ses influences pour se faire valoir auprès du pape Pie XI. Après moult sollicitudes, ce dernier finit par accepter et autorisa le Juif à pénétrer les souterrains les mieux celés au monde.

Rabbi Itshak, promptement rappelé sur les lieux, fut convié à Rome pour effectuer une excursion singulière qui l’introduira dans les galeries secrètes du Vatican – nous sommes le 3 janvier 1939.

Dans le témoignage qu’il rédigera par la suite, il décrit de longs tunnels profonds qui semblent ne plus se terminer, emplis de nombreux butins et trésors d’or et d’argent accumulés au fil des âges. Quand il fut parvenu au bout de ses interminables corridors, le maître des lieux lui désigna une porte et l’invita à l’entrouvrir pour y découvrir le plus fabuleux trésor de tous les temps…

Avec une émotion indicible, le kabbaliste s’approcha de l’entrée. C’est avec révérence et trémulation qu’il s’infiltra au sein de la pièce. Un spectacle époustouflant s’offrit alors à ses yeux ; il distingua toutes les splendeurs du Temple dont la grande Ménorah d’un or éclatant qui siégeait avec majesté au centre de la chambre. Le sage ne put contempler que quelques instants les objets sacrés, car la lumière indescriptible qui jaillissait du saint candélabre à sept branches, conçu et confectionné par Moïse en des temps immémoriaux, décontenança tant le rav qu’il en fut affecté et réclama qu’on le sorte immédiatement des sous-sols du Vatican.

De retour à Tripoli, rabbi Itshak Bokobza réunit sa famille et leur fit le récit de ce qu’il vit dans les grottes secrètes de Rome. Il leur fit la description des ustensiles et de la grande Ménorah ennoblis d’un précieux métal aurifère.

Mais, le saint homme, très affaibli par cette aventure, rédigea ses mémoires avant de rendre l’âme à son Créateur quarante jours après avoir accédé à l’inaccessible. Certains diront qu’il fut foudroyé en plein cœur par l’éclat qui jaillit de la Ménorah, d’autres diront qu’il fut profondément affligé connaissant le lieu des trésors inestimables du temple. Dans tous les cas, sa rencontre avec la splendeur cachée lui fut fatale. Il fut ainsi le dernier à avoir vu la Ménorah – c’était le 12 février 1939 (23 Shevat 5699).


Jonat
Le pertinent blog de Jonat est disponible ici :
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"Qui tient la Judée et la Samarie tient la veine jugulaire d'Israël", Menahem Begin (en 2003)

lundi 29 juin 2009
Titre anglais original : " How to negotiate for 'peace' ", Yehuda Avner


Première parution : The Jerusalem Post (11/9/2003)



Repris par Jewish World Review Sept. 17, 2003 / 20 Elul, 5763


Traduction française : Henri Orquera




Jimmy Carter, fermier cultivateur d’arachides, avait transformé la Maison Blanche en un établissement austère. En accord avec ses convictions calvinistes, il se moulait dans le rôle d’un citoyen-président. Il interdisait qu’on l’appelle Chef, avait presque supprimé le budget loisirs, vendu le yacht présidentiel, réduit la flottille de limousines, et, plus généralement, débarrassé son palais de toutes ses manières, artifices et prétentions. Il portait lui-même son attaché-case.



Aussi, lorsqu’il accueillit le Premier Ministre Menahem Begin à la Maison Blanche, en juillet 1977, avec une cérémonie aussi flamboyante que pour un roi, une salve de 19 coups de canon, une revue de tous les services armés et une parade chorégraphique de la Vieille Garde du Corps des Fifres et Tambours, en livrée blanche, de l’Armée Révolutionnaire, les médias estimaient, avec juste raison, qu’il s’agissait d’une marque de haute estime, ou de pure flatterie.



L’ambassadeur américain, Samuel Lewis, a confié qu’il s’agissait d’un peu des deux : «Le Président était persuadé qu’en traitant Begin avec du miel, il en obtiendrait bien davantage qu’avec du vinaigre.»



Et, de fait, les discussions avaient démarré d’une manière décente. Les deux dirigeants et leurs conseillers avaient échangé leurs points de vue sur des sujets aussi sensibles que les pourparlers de paix israélo-arabes de Genève, la mauvaise conduite soviétique dans la Corne de l’Afrique, et les menaces de l’Organisation Armée de la Palestine au Sud Liban. Ensuite, il y avait eu une pause, et quand le café avait été servi, le Président [américain] et le Premier Ministre [israélien] l’avaient siroté en silence, chacun jaugeant l’autre, comme si, d’un commun accord, ils se préparaient à ce qui allait suivre.



Ensuite, Begin présenta, d’une manière extrêmement détaillée, la croyance du Likoud au droit inaliénable du peuple juif sur la terre d’Israël. S’agissant du premier sommet entre un Premier Ministre du Likoud et un Président américain, Menahem Begin avait décidé que Jimmy Carter entendrait sa position à la source même.


Le Secrétaire d’État, Cyrus Vance, homme habituellement calme, commença à s’agiter en entendant dire qu’Israël ne renoncerait ni à la Judée, ni à la Samarie, ni à la bande de Gaza. Il soutenait que cela rendrait vain tout plan de paix pour une conférence de Genève.

Le Président pensait de même. Carter affichait un masque de politesse, en regardant ses notes, mais on pouvait voir, à ses mâchoires serrées, qu’il contenait son irritation intérieure. Il répondit, avec son accent de paysan :



« Monsieur Le Premier Ministre, mon impression est que votre insistance sur vos droits sur les Territoires et Gaza peut être interprétée comme un signe de mauvaise foi. Elle fera comprendre votre intention de rendre permanente l’occupation militaire de ces zones. Cela mettra un terme à tous les espoirs de négociation. Il serait incompatible avec mes responsabilités de Président des États-Unis de ne pas vous le dire, aussi exactement et aussi sincèrement que je le peux, MONSIEUR BEGIN ! »



Tandis que l’exaspération faisait étinceler ses yeux d’un bleu pâle, Carter martelait :



« Il ne peut y avoir d’occupation militaire permanente de ces territoires conquis par la force. »



Nous, les officiels israéliens, qui étions autour de la table de conférence, dans la Salle du Conseil, où avait lieu la réunion, regardions chacun d’eux du coin de l’œil. Mais Begin s’était préparé à cette rencontre avec ce Président de la période post-Watergate et de renouveau moral, Carter, le prêcheur, sensible à la droiture personnelle.



Puis, Begin se pencha en arrière et se mit à fixer, d’un regard faussement doux, au-dessus de la tête du Président, le vieux chandelier de bronze, qui surplombait la grande table de chêne. Il n’allait pas se laisser bousculer.



Il savait que lui et le Président étaient sur des trajectoires totalement différentes, et qu’il s’agissait d’une confrontation sans issue à propos du cœur du pays biblique. Carter était tout aussi ferme, il ne plierait pas. Néanmoins, Begin devait, d’une manière ou d’une autre, persuader cet homme de jugement, désireux de soigner et de guérir, ce réalisateur énergique à l’esprit empirique d’ingénieur, qu’il voulait vraiment et honnêtement la paix, et que les Territoires n’étaient pas seulement une question de droits historiques, mais aussi une question de sécurité, vitale pour son peuple.



Quand il recommença à regarder Carter, ce fut avec un regard grave et impérieux.



« Monsieur le président, je vais vous confier quelque chose de personnel – non à mon sujet, mais au sujet de ma génération. Ce que vous avez entendu concernant les droits, qui sont ceux du peuple Juif, sur la terre d’Israël, peut vous sembler académique, théorique, voire discutable. Mais pas à ma génération. Pour ma génération de Juifs, ces liens éternels sont des vérités irréfutables et incontournables, aussi anciennes que le temps qui s’est écoulé. Elles touchent au cœur même de notre identité nationale. Car nous sommes une nation ancienne qui revient chez elle. Nous sommes comme une génération biblique de souffrance et de courage. Nous sommes la génération de la Destruction et de la Rédemption. Nous sommes la génération qui s’est relevée de l’abîme sans fond de l’enfer. »



Sa voix envoûtante avait des accents de réflexion profonde et semblait rejoindre la mémoire des générations. L’âpre ardeur de son langage focalisait l’attention intense des assistants autour de la table.



«Nous étions un peuple sans espoir, Monsieur Le Président. Nous avons été saignés à blanc, non pas une fois, ni deux fois, mais de siècle en siècle, encore et encore. Nous avons perdu un tiers de notre peuple en une génération, la mienne. Un million et demi de ses membres étaient des enfants, les nôtres. Personne n’est venu à notre secours. Nous avons souffert et sommes morts seuls. Nous ne pouvions rien faire. Mais maintenant, nous pouvons. Maintenant, nous pouvons nous défendre nous-mêmes. »



Soudain, il se mit debout, le visage aussi dur que l’acier, et dit avec intrépidité :



« J’ai une carte. »


Un aide déroula énergiquement une carte d’un mètre sur deux entre les deux hommes. Et Begin poursuivit :



« Cette carte n’a rien de remarquable, c’est une carte standard de notre pays, sur laquelle figure l’ancienne ligne d’armistice, appelée 'Ligne Verte', telle qu’elle a existé jusqu’à la Guerre des Six Jours, en 1967 ».



Il fit courir son doigt le long de la frontière défunte, qui serpente au centre du pays.



« Et, comme vous le voyez, nos cartographes militaires ont simplement indiqué les très faibles distances de la profondeur de défense que nous avions, lors de cette guerre. »



Il se pencha au-dessus de la table et désigna la zone montagneuse, de couleur brun sombre, qui couvre la partie nord de la carte.



« Les Syriens tenaient les sommets de ces montagnes, Monsieur Le Président. Nous étions tout en bas. »



Ses doigts se posèrent sur les hauteurs du Golan, puis s’arrêtèrent sur la bande de terre verte, en dessous.



« Là, c’est la vallée de Hula. Sa largeur est inférieure à 10 miles [16 km]. Ils tiraient au canon sur nos villes et nos villages du sommet de ces montagnes, jour et nuit. »



Carter regardait, les mains croisées sous le menton.



Les doigts du Premier Ministre allaient maintenant plus au sud, vers Haïfa, il continua :



« La ligne d’armistice était à moins de 20 miles [32 Km] de notre plus grande ville portuaire. »



Ensuite, il s’arrêta sur Netanya :



« Ici, notre pays se réduisait à une étroite bande, large de 9 miles [moins de 14 Km 500]. »



Le Président américain hocha la tête et dit :



« Je comprends. »



Mais Begin n’était pas sûr qu’il ait vraiment compris. Son doigt tremblait et sa voix grondait :



« 14 Km et demi, Monsieur Le Président ! Inconcevable ! Indéfendable ! »



Carter ne fit aucun commentaire.



Le doigt de Begin était maintenant au-dessus de Tel Aviv et martelait la carte :



«Ici vivent un million de Juifs, à 12 miles [18 Km] de cette ligne d’armistice indéfendable. Et ici, entre Haïfa, au nord, et Ashkelon, au sud» (ses doigts couraient du haut en bas de la plaine côtière) – «vivent les deux tiers de notre population totale. Et cette plaine côtière est si étroite qu’une attaque par surprise, menée par une colonne de chars, pourrait, en quelques minutes, couper le pays en deux. Car celui qui tient ces montagnes» (l’extrémité de ses doigts tapotait les sommets de la Judée et de la Samarie) «tient la veine jugulaire d’Israël entre ses doigts. »



Ses yeux sombres, intenses, balayèrent le visage de marbre du puissant homme assis en face de lui, et, avec la conviction de celui qui a toujours combattu pour tout ce qu’il a obtenu, il déclara de manière lapidaire :



«Messieurs, il n’est pas question de revenir à ces lignes. Dans notre environnement impitoyable et implacable, aucune nation ne peut être rendue aussi vulnérable et survivre».


Carter pencha la tête en avant, pour mieux inspecter la carte, mais ne dit toujours rien. Ses yeux étaient aussi indéchiffrables que de l’eau.



«Monsieur le Président», poursuivit Begin, sur un ton qui ne tolérait pas l’indifférence, «c’est la carte de notre sécurité nationale, et j’utilise ces termes sans emphase et dans leur sens le plus littéral. C’est notre carte de survie. Et la différence entre le passé et aujourd'hui, c’est uniquement cela : la survie. Aujourd’hui, les membres de notre peuple peuvent défendre leurs femmes et leurs enfants. Dans le passé, ils ne le pouvaient pas. En fait, ils devaient les livrer aux tueurs nazis. Nous avons été 'tertiés', Monsieur Le Président… »



Carter leva la tête.



« Quel mot est-ce là, Monsieur le Premier Ministre ? »



«'Tertiés', pas décimés. L’origine du mot 'décimé' est un sur dix. Quand une légion romaine était coupable d’insubordination, un homme sur dix était passé au fil de l’épée. Dans notre cas, ce fut un sur trois – 'tertiés' ! »



Alors, les yeux humides et d’une voix décidée, tenace, et en pesant chaque mot, Begin déclara :



« Monsieur, j’en fais le serment devant vous, au nom du peuple juif : cela n’arrivera plus jamais. »



Puis l’émotion le submergea. Il crispa ses lèvres, qui commençaient à trembler. Il fixa la carte sans la voir, luttant pour endiguer les larmes qui lui venaient aux yeux. Il crispa les poings et les pressa si fort sur la table, que leurs articulations devinrent toutes blanches. Il se tint là, la tête courbée, le cœur brisé, plein de dignité.



Un silence de mort se fit dans la salle.



Saisi par sa méditation personnelle sur la Shoah infernale, Begin regardait fixement vers le lointain, au-delà de Carter, avec une étrange retenue dans les yeux. C’était comme si, dans sa contemplation, il passait au travers de ce Président baptiste, sudiste, membre du Renouveau, sur cette route à l’intérieur de lui-même, depuis cette intimité juive, profonde, lieu d’une plainte infinie et d’une foi éternelle, et d’une longue, longue mémoire, comme s'il était enfoui là, avec Moïse et les Maccabées.


Carter baissa la tête et se figea dans une attitude d’immobilité respectueuse. D’autres regardaient ailleurs. Le tic-tac de l’horloge ancienne sur la cheminée de marbre devint soudain audible. Une éternité semblait suspendue à chaque battement. Le silence était assourdissant. C’était comme l’éclair d’une résolution nationale de ne jamais revenir à ces lignes [d’armistice].



Graduellement, avec lenteur, le Premier Ministre se dressa de toute sa hauteur, et la salle reprit vie. Carter suggéra respectueusement une pause, mais Begin répondit que ce n’était pas nécessaire.



Il avait fait son devoir.




Yehuda Avner *



© The Jerusalem Post



* L’auteur, ancien diplomate, a été le conseiller de quatre Premiers ministres, dont Menahem Begin.
read more “"Qui tient la Judée et la Samarie tient la veine jugulaire d'Israël", Menahem Begin (en 2003)”

Document : Proposition d’instaurer un Etat juif en Albanie

mercredi 24 juin 2009

Le journal israélien Haaretz a levé le voile pour la première fois sur un document révélant qu’en 1935, un journaliste britannique sioniste, du nom de Léo Toon, est parti en Albanie pour étudier l’éventualité d’instaurer un Etat juif sur son territoire. En 1945, il a préparé un rapport qu’il a soumis au Président de l’université hébraïque à al-Qods, Yahouda Maghinz. Le document a été toutefois rangé au musée central de l’histoire du peuple juif à la même université.
Sur les dessous de cette visite, Haaretz rapporte qu’elle intervenait dans la foulée des pressions grandissantes sur les juifs d’Allemagne, deux ans après l’accession des Nazis au pouvoir, et du refus des Britanniques d’augmenter le quota des immigrés juifs en terre palestinienne.
Selon Toon, "l’idée a été posée après que la presse britannique ait rapporté que le gouvernement albanais est favorable à l’immigration des juifs dans son pays". Dans la foulée, il s’est rendu en Albanie, dont la population ne dépassait pas un million, et qui était séparée à l’époque de l’Europe industrielle.
Le journaliste souligne dans son rapport qu’il a rencontré le chef du gouvernement albanais, qui lui a fait entendre que "l’Albanie est un pays tolérant, que les musulmans albanais ne sont pas fanatiques". Il relève également que "contrairement à l’Europe, l’antisémitisme n’existe absolument pas en Albanie. Il n’y a donc pas une raison qui empêche une coexistence harmonieuse des colonies juives avec la population autochtone.
Le journaliste britannique explique les considérations économiques qui avaient motivé le choix de l’Albanie. "La terre est fertile, et au cas où elle est cultivée avec des équipements agricoles de pointe, elle saura suffire à un nombre important d’habitants, soit cinq fois plus que la population albanaise d’alors".
Il fait observer, de surcroît, que "les agrumes albanais sont les meilleurs au monde, et qu’il est possible de ressusciter les réussites réalisées en terre de Palestine en Albanie. Seul point négatif, l’absence d’un théâtre ou d’une maison d’Opéra à la capitale albanaise Tirana".
Il a noté dans son rapport "qu’un premier groupe d’hommes et de femmes pourraient être des précurseurs et bâtir une richesse économique en Albanie, pour ouvrir la voie devant des milliers de juifs qui s’y rallieront, a posteriori".
Il a proposé de mettre en place "une entité sioniste" en Albanie, en parallèle à ce qui a été construit en Palestine. Il sera par la suite procédé à la transformation de l’Albanie en "un Etat national juif". Haaretz conclut que la suite donnée à cette proposition est restée inconnue
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UN SIECLE DE SIONISME




CHRONOLOGIE

1862
Moses Hess écrit Rome et Jérusalem
1881
Eliezer Ben Yehuda s'installe à Jérusalem; il renouvelle l'usage de l'hébreu
Les pogromes en Russie provoquent un désastre dans les régions où les Juifs sont autorisés à résider.
Début de la Première alyah.

1882
Fondation de l'organisation Bilou (Beith Israël Lekhou Vena'ale), premier mouvement haloutsique (pionnier) en Ukraine.
Dans son livre Autoemancipation, Leon Pinsker défend l'idée de la création d'un Etat juif.
Début de la Première alyah : des Juifs venus du Yemen, de Russie et de Roumanie viennent s'installer en Palestine.
1883
Le Baron Edmond de Rothschild commence à soutenir financièrement les localités juives d'Eretz Israël.
1884
Fondation du mouvement des Hovevei Tsion (Amants de Sion) à Kattowicz en Pologne.
1890-91
Arrivée d'une grande vague d'alyah en provenance de Russie.
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1894-1895
Procès à Paris du Capitaine Alfred Dreyfus, injustement accusé d'espionnage. Théodore Herzl assiste à la cérémonie de sa dégradation, ce qui attire son attention sur le problème de l'antisémitisme.
1896
Théodore Herzl écrit Der Judenstaat, L'Etat juif, le texte fondateur du sionisme.
1897
29-31 août : premier Congrès sioniste international à Bâle.
Promulgation de la Déclaration de Bâle selon laquelle le sionisme a pour but la création d'un foyer national juif.
Création de l'Organisation Sioniste Mondiale.
1901
Création du Keren Kayemeth LeIsraël (K.K.L.), base du domaine foncier public israélien.
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1903
Pogromes de Kishinev.
Le gouvernement britannique propose à Herzl de lui donner l'Ouganda pour y créer un foyer juif.


1904
Mort de Théodore Herzl à Vienne.
La Seconde alyah est précipitée par les grands pogromes de 1902 et 1903.
Création du Va'ad Halashon (Comité de la langue hébraïque)
1905
Le septième Congrès Sioniste à Bâle, décide de repousser définitivement la proposition de l'Ouganda, ainsi que toute alternative à la Palestine.
1906
David Green (Ben Gurion) arrive en Israel.
Fondation du premier lycée hébraïque à Jaffa.
Fondation de l'Ecole des Arts Bezalel à Jérusalem.

1909
Fondation d'un petit quartier juif de Jaffa qui deviendra Tel Aviv.
Fondation du Hashomer, premier groupe organisé d'auto-défense.
1910
Fondation de Degania Alef, la "mère des kiboutzim".
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1914-1918
Première guerre mondiale : les Britanniques et leurs alliés combattent contre l'Allemagne et l'Empire ottoman.
1917
2 novembre : la Déclaration Balfour (adressée au Baron de Rotschild en Angleterre).
7 novembre : début de la révolution russe.
Décembre: conquête de la Palestine par l'armée britannique. Le général Allenby entre à Jérusalem.
1919
Rencontre entre l'Emir Fayçal et Haïm Weizmann; la possibilité d'une coopération judéo-arabe apparaît.
1920
29 février : Joseph Trumpeldor, tombe héroïquement en défendant Tel Haï, en Haute-Galilée.
Mandat britannique sur la Palestine; Sir Herbert Samuel est nommé haut-commissaire du Mandat.
Fondation de la Histadrouth (Confédération Générale du Travail).
1920-1921
Premiers troubles judéo-arabes : fondation de la Haganah (organisation d'auto-défense juive). Pogromes à Jaffa.
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1922
La Transjordanie (partie orientale du territoire mandataire) devient un émirat automonme; elle est soustraite à l'immigration juive.
1924-1932
Quatrième alyah (principalement en provenance de Pologne).
1924
Fondation du Technion de Haïfa.
1925
Fondation de l'Université Hébraïque de Jérusalem sur le Mont Scopus.
Crise économique en Palestine.
1929
Nouveaux troubles; massacres à Hebron puis à Safed: 113 juifs tués, 339 blessés.
1930
Publication du second Livre Blanc britannique, limitant pour la première fois l'immigration des Juifs en Palestine.
1931
Fondation de l' Irgoun Tzva'i Leumi ( Etzel ), organisation juive clandestine de tendance révisionniste, qui est une dissidence de la Hagana .
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1933
Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne
Début de la Cinquième alyah , principalement en provenance d'Allemagne et des territoires contrôlés par les Allemands.
1934
Début de la Hapa'alah : l'entreprise d'immigration illégale de réfugiés juifs dont le nombre dépasse les quotas imposés par les Anglais
1936
A partir du mois d'avril, la "révolte arabe" déclenche des troubles sanglants, supervisés par le grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al Husseini. Réaction efficace de la Hagana.
1936-1939
Entreprise d'implantations Homa Oumigdal (murailles et tour). 51 nouvelles localités seront ainsi créées, chacune en une nuit .
1937
La Commission Peel recommande le partage de la Palestine entre Juifs et Arabes. Le gouvernement britannique accepte le principe de cette recommandation.
1939
3 mai : le troisième Livre Blanc (de MacDonald) limite gravement le quota d'immigration des Juifs en Palestine.
1 septembre : début de la seconde guerre mondiale. "Nous ferons la guerre comme s'il n'y avait pas de Livre Blanc, et nous combattrons le Livre Blanc comme si la guerre n'existait pas", déclare Ben Gourion.
Création du mouvement clandestin Le'hi.
1941
20 janvier: la Conference de Wannsee décide de la Solution finale pour l'extermination du peuple juif (un tiers du peuple juif sera détruit pendant la guerre).
février: naufrage du bateau Struma contenant 767 refugiés juifs qui s'étaient vus refuser l'entrée en Palestine
Création du Palma'h ("sections de choc"), commandos de guerrilla de la Haganah
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1943-44
Les parachutistes juifs-palestiniens de l'armée britannique tentent de renouer le contact avec les Juifs des pays occupés; sept d'entre eux y laisseront leur vie.
1944
La Brigade juive de Palestine (trente mille combattants) participe à la guerre, comme partie intégrante de l'armée britannique.
1945-46
Réunion temporaire de la Haganah, du Etzel et du Le'hi.
1946
Les immigrants juifs illégaux sont déportés par les Anglais dans des camps de personnes déplacées à l'île de Chypre.
22 juillet : l' Irgoun (le Etzel ) fait sauter l'aile droite de l'Hotel King David à Jérusalem (qui abritait l'état-major du Mandat britannique).
La Transjordanie acquiert son indépendance et devient le Royaume Hachémite de Jordanie.
1947
juillet : le bateau Exodus est expulsé des côtes de Palestine vers l'Europe, portant à son bord 4,500 survivants de la Shoa.
29 novembre : vote de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies sur le partage de la Palestine et la création d'un Etat juif.
1948
janvier-mai : début de la guerre d'indépendance, sur un plan local.
14 mai : Ben Gourion, à Tel Aviv, lit la Déclaration d'indépendance de l'Etat d'Israël. Entrée en guerre de l'Egypte, la Transjordanie, du Liban, de la Syrie et de l'Irak. 15 mai : fin officielle du Mandat britannique.
1949
7 janvier : un cessez-le-feu est établi. La guerre a duré 13 mois, dont 61 jours de bataille continue. Israël a perdu 4,000 soldats et 2,000 civils.
L'Assemblée générale des Nations Unies vote en faveur de l'internationalisation de Jérusalem. Le gouvernement de Ben Gourion déclare, quant à lui, que Jérusalem est la capitale éternelle du peuple d'Israël.
1948-1952
Immigration en masse de Juifs vers Israël, en provenance des pays arabes et d'Europe.
Opérations "Tapis volant" (au Yemen), "Ezra et Néhémie" (en Irak).
1950
Vote de la Loi du Retour
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1956
La crise du Canal de Suez et la campagne du Sinai.
1956-1962
Immigration massive en provenance d'Afrique du Nord. Création des villes de développement en Israël.
1959
Juin : premières manifestations de Juifs originaire d'Afrique du Nord contre les disparités sociales, dans le quartier de Wadi Salib à Haïfa.
1960-1962
Capture d'Adolf Eichmann en Argentine : il est amené en Israël pour y être jugé, puis condamné à mort et exécuté (le 31 mai 1962).
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1962
Fin de l'embargo tacite imposé à Israël par le gouvernement des U.S.A..
1963
David Ben Gourion se retire de la vie politique, et va s'installer au kiboutz Sdei Boker dans le Neguev.
1964
Fondation de l'O.L.P. (0rganisation pour la Libération de la Palestine), qui décide de l'intensification de la lutte contre Israël.
1965
Grave crise économique en Israël : chômage, problèmes sociaux et yeridah ("descente") du pays.
1966
L'écrivain israélien Shmuel Yossef Agnon reçoit le Prix Nobel de Littérature.
1967
Guerre des six jours. Réunification de Jérusalem.
1968
Début de l'alyah en provenance d'URSS, et début d'une série de procès spectaculaires intentés en Russie, contre les " refuseniks ," ou "prisonniers de Sion"
1969
Début de la guerre d'usure le long du Canal de Suez.
1969-72
Les passagers juifs et israéliens des lignes aériennes deviennent la cible du terrorisme de l'air.
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1972
4 septembre: onze athlètes israéliens sont assassinés aux Jeux Olympiques de Munich. Les jeux ne s'arrêtent pas pour autant.
1973
6-24 octobre: guerre de Yom Kipour - lourdes pertes israéliennes ( plus de 2,500 morts, des milliers de blessés).
1975
17 octobre : l'Assemblée générale de l'O.N.U. vote une résolution assimilant le sionisme au racisme.
Début de la guerre civile au Liban.
1976
Année record pour l' alyah en provenance d'URSS.
27 juin - 4 juillet : Opération Entebbe - 47 otages juifs et israéliens, capturés par un commando terroriste à bord d'un avion et fait prisonniers en Ouganda, sont délivrés par un raid de l'Armée de l'Air israélienne.
1977
17 mai : élections législatives en Israël - le parti Likoud obtient la majorité pour la première fois (on parle de "renversement" politique) et Menahem Begin forme le gouvernement.
20-21 novembre: visite en Israël du président égyptien Anouar el-Sadate, qui prononce un discours à la Knesseth.
Septembre : Accords de Camp David - Israël et l'Egypte parviennent à un compromis sur le problème palestinien.
1978
Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le Prix Nobel de la Paix
1979
Signature du Traité de Paix entre Israël et l'Egypte.
1981
7 juin : l'armée de l'Air israélienne détruit le réacteur nucléaire israkien Osirak.
6 octobre: assassinat du président Sadate par un fanatique arabe.
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1982
Avril : l'armée israélienne se retire complètement de la péninsule du Sinaï, qui est restituée à l'Egypte.
Juin : entrée de l'armée israélienne au Liban; début de la guerre du Liban (appellée "Opération paix pour la Galilée).
1984
Formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la résolution de la crise économique et la sortie du Liban.
Première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Ethiopie : Opération Moïse.
1987
9 décembre : des émeutes à Gaza marquent le début de l' Intifada (qui durera jusqu'en 1992).
1989
Novembre : chute du Mur de Berlin marquant la fin du Bloc de l'Est, début de l'alyah de masse en provenance d'Union Soviétique et des anciens pays communistes.
1990
Deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Ethiopie : Opération Salomon.
2 août: l'Irak annexe le Koweit
1991
15 janvier : guerre du Golfe
30 octobre: conférence de paix, qui réunit à Madrid, pour la première fois, Israël et les dirigeants des pays arabes.
Décembre : Mikhael Gourbatchev annonce la fin de l'Union Soviétique.
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1992
Elections législatives en Israël : le Parti Travailliste revient au pouvoir, dirigé par Itzhak Rabin
1993
13 septembre : signature de la Déclaration de Principes entre Israël et l'O.L.P.
1994
4 mai : signature de l'accord sur Gaza et Jéricho par Israël et l'O.L.P..
25 février: 29 fidèles musulmans qui prient au Caveau des Patriarches à Hebron, sont assassinés par le Dr Baroukh Goldstein.
26 octobre : Trait é de Paix entre Israël et la Jordanie.
12 décembre: Itzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat reçoivent le Prix Nobel de la Paix.
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1995
4 novembre: Assassinat du premier ministre Itzhak Rabin par un fanatique juif.
1996
Mars - L'opération "Raisins de la colère" lanc%eacute;e contre le Hizbollah au Sud-Liban.
29 Mai - Elections en Israel. Benjamin Netanyhu est élu Premier Ministre.
1997
Janvier : l'Armée israélienne quitte la ville de Hebron qui passe sous autorité palestinienne.
1999
Ehud Barak est élu Premier Ministre.
2000
Septembre, début de la seconde Intifada, Intifada El-Aqsa.
2002
Novembre, élections primaires (les adhérents d’un parti élisent leur chef) au sein du Likoud et du parti travailliste, en vue des élections de janvier 2003.
2003
Janvier, élections pour la 16 ème Knesset. Likoud 37 sièges, Travaillistes 19 sièges.


http://www.jewishagency.org/JewishAgency/French/Jewish+Education/Israel+et+Sionisme/Chronologie
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TRUMPELDOR Joseph




Trumpeldor naquit en Russie, le 4 décembre 1880, et trouva une fin tragique dans le combat de Tel Haï, le 29 février 1920. Il était la personnification de l'esprit pionnier et de l'héroïsme juif.

Trumpeldor était issu d'une famille assimilée. Il choisit la carriére militaire et quand éclata*la guerre russo-japonaise, en 1904, il fut promu officier, une distinction très rare pour un Juif sous le régime des Tsars. Il perdit son bras gauche au siège de Port-Arthur, mais continua à servir dans l'actif quelque temps encore.

C'est à cette époque que Trumpeldor entra en relation avec les milieux sionistes et il s'identifia aussitôt, et avec enthousiasme, à la cause nationale juive. A la Conférence de Romni, en 1911, il fut l'orateur principal et y soumit un projet de fondation d'implantations collectivistes. En 1912, après avoir achevé ses études universitaires, Trumpeldor vint en Palestine pour mettre en pratique ses idées.

Durant la première guerre mondiale, il conçut l'idée d'une Unité de combat juive pour lutter aux côtés des Alliés et il contribua activement à la formation du "Corps des Mulletiers de Sion", dans lequel il combattit à Gallipoli en tant qu'officier.

A la fin de la guerre, Trumpeldor rentra en Russie et se consacra à l'organisation de l'émigration de la jeunesse juive en Palestine. C'est dans ce but qu'il fonda le Mouvement pionnier Hehaloutz. Trumpeldor revint en Palestine en 1919, et contribua à l'unification des deux Mouvements ouvriers juifs parallèles.

Dans les premières années qui suivirent la guerre de 1914-1918, les troubles étaient fréquents dans la Palestine septentrionale; la frontière avec la Syrie n'était pas encore fixée entre les Anglais et les Français. Des bandes de Bédouins armés maraudaient dans cette zone litigieuse, où se trouvaient deux implantations collectivistes nouvellement fondées, Kfar Guiladi et Tel-Haï. Trumpeldor assuma l'organisation de leur défense et c'est à Tel-Haï qu'il trouva la mort, à côté de cinq camarades, dont deux femmes. Certains disent aue ses derniers mots furent : "Il est bon de mourir pour notre pays".


Source : Les constructeurs de la patrie, Publications du Département de la Jeunesse de l'Organisation Sioniste



http://www.jewishagency.org/JewishAgency/French/
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